Persil et basilic

La dernière fois où je suis allé à la mosquée remonte à Juillet 2002. Jeune, j'accompagnais souvent mon père à la prière du vendredi dans la mosquée du quartier. J'y allais avec enchantement. Les gens qui communient ensemble et l'odeur exhaltante de l'encens donnaient à cet évènement quelquechose de mystique. Dommage; aujourd'hui je n'y vais plus. Cela n'a rien à voir avec une crise de foi.
En ce Juillet 2002, une poignée d'agents des Forces Auxilliaires Marocaines ont dressé une tente sur un ilot insignifiant, au large de la Méditerrannée. Les Espagnols, ont tout de suite deployé une grande partie de leur flotte maritime pour contrer cette “atteinte à leur territoires”. Bref, on a subi une sévère déculottée.
Cet évènement, avait généré une vague de patriotisme aveugle et déplacé, que l'on ne voit pas s'exprimer dans des sujet plus vitaux. On avait même entendu parler d'appel au Jihad contre les Espagnols impis. Mais la réaction la plus surréaliste que j'ai entendu, venait de la part de cet Imam, qui lors du discours de la prière du vendredi, dit mot pour mot que “si la poignée d'agents sur l'îlot, n'a pas pu défendre la cause Marocaine, c'est parce que leur foi en Dieu n'est pas assez forte!”
Allez, bon dodo.